Logement étudiant : les 6 étapes à suivre pour une recherche efficace

Logement étudiant : les 6 étapes à suivre pour une recherche efficace

22 mai 2020 2 Par Lucas

Les étudiants et leurs parents peuvent se sentir un peu perdus dans leur recherche de logement étudiant pour la rentrée, a fortiori lorsque c’est la première fois. Voici les 6 choses essentielles à connaître pour trouver rapidement et sereinement une location.

Le choix du type de logement

Pour bien chercher, il faut d’abord se demander ce que l’on cherche. En France, les logements étudiants peuvent être proposés soit par des particuliers (en direct ou via une agence), soit par des sociétés privées (résidences étudiantes), soit par l’Etat (résidences CROUS). Tour d’horizon des principaux choix qui s’offrent à vous :

  • Les cités universitaires et résidences CROUS : comme leur nom l’indique, ce sont des logements gérés par le CROUS (Centre Régional des Oeuvres Universitaires et Scolaires) qui est un organisme public. Ces logements vont de la simple chambre aux appartements un peu plus grands, et sont dédiés en priorité aux étudiants aux faibles revenus, éloignés de leur famille ou aux étudiants étrangers. Malheureusement, leur faible nombre ne permet de loger qu’environ 12 % des étudiants chaque année.
  • Les résidences privées : Gérées par des sociétés privées, ces résidences offrent des services additionnels par rapport à un logement classique (ménage, petit déjeuner, laverie, etc.). Cependant, leurs tarifs sont aussi sensiblement plus élevés.
  • Les logements étudiants de particuliers : gérés directement par le propriétaire ou par l’intermédiaire d’une agence (moyennant des honoraires), c’est la solution la plus répandue.
  • La colocation : le logement est partagé par plusieurs locataires qui se divisent le loyer, soit à part égales, soit en fonction de la taille de leur chambre. C’est une solution particulièrement économique, il faut cependant s’assurer de pouvoir bien cohabiter avec ses colocataires.
logement étudiant
Crédit : Flickr / Les Belles Années

Concernant les aides au logement de la CAF, ou « APL », rappelons qu’il n’y a pas besoin qu’un logement soit conventionné pour en recevoir. Le fait qu’un logement soit conventionné ou non détermine simplement la nature de l’aide, mais pas son montant.

Éviter les arnaques

Les arnaques à la location sont monnaie courante dans les sites de petites annonces. En général, il s’agit de personnes se faisant passer pour des propriétaires et qui demandent au candidat locataire de verser une somme d’argent pour réserver le logement ou confirmer sa venue à la visite. Le mode de virement demandé est en général peu habituel : tickets Neosurf, Moneygram, Western Union, coupons Transcash, etc. Plus rarement, il peut s’agir aussi de récupérer des documents via le dossier du locataire pour usurper son identité.
A retenir donc : ne jamais verser d’argent avant d’avoir signé un bail (et encore moins avant d’avoir visité le logement), et éviter de transmettre votre dossier locataire à une personne que vous n’avez pas rencontrée, sauf éventuellement via une plateforme sécurisée (comme « Dossier Facile » par exemple).

Constituer son dossier locataire

Pour s’assurer que le locataire soit sérieux et solvable (c’est-à-dire capable de payer son loyer), le bailleur est en droit de lui demander des justificatifs prouvant son identité, son domicile, son activité professionnelle ou étudiante, et ses ressources. Il en va de même pour le garant du locataire. La liste des documents autorisés est fixée par la loi et consultable ici.
Mieux vaut être en mesure de présenter le maximum de justificatifs pour rendre sa candidature la plus intéressante possible.
Rappelons au passage que si le propriétaire s’aperçoit après avoir signé le bail que certains justificatifs ont été falsifiés, le locataire peut voir son bail résilié

Note : les bailleurs demandent en général que le locataire (ou en tout cas la personne qui va payer le loyer) ait des revenus au moins égaux à 3x le loyer. Il ne s’agit pas là d’une obligation légale, chaque bailleur est libre de fixer son niveau d’exigence.

Trouver un garant

La grande majorité des bailleurs, que ce soit des particuliers ou des professionnels, demandent un garant au locataire, c’est-à-dire une personne prête à payer le loyer si le locataire ne le fait pas. On dit aussi que cette personne se « porte caution ». Bien entendu, il faut que cette personne réponde aux mêmes critères de solvabilité que le locataire.
Si la plupart des locataires font appel à une personne de leur famille, ceux qui n’ont pas de garant (et en particulier les étudiants) peuvent faire appel à la garantie Visale qui est gratuite.

Visiter le logement méticuleusement

Bien qu’une visite ne soit pas obligatoire avant de signer le bail (cela peut être compliqué pour les étudiants étrangers ou venant de loin), c’est une étape pratiquement incontournable afin d’éviter de vous engager pour un logement qui ne vous plaira pas. Commençons par mentionner qu’en France, les logements proposés à la location doivent obligatoirement répondre aux critères minimaux de décence. En particulier, dans la plupart des villes (dont Paris), la surface minimale ne peut pas être inférieure à 9 m², peu importe le volume habitable.

Vérifiez si le logement est sain : isolation, étanchéité à l’air, traces de moisissures (notamment sur le contour des ouvertures), infiltrations d’eau,… Assurez-vous également que l’installation électrique ne présente pas de danger particulier (prises vétustes, fils apparents,…), et que les équipements fonctionnent bien : robinets, chauffage, eau chaude, volets électriques, etc. Pour les logements meublés, assurez-vous qu’il respecte la liste d’équipements obligatoires.

Ne négligez pas les états des lieux !

Lorsqu’on entre ou qu’on quitte un logement locatif, il faut réaliser un état des lieux avec le propriétaire ou l’agence. Cette étape est à ne surtout pas négliger : en effet, si l’état des lieux d’entrée n’est pas réalisé, en cas de litige la Justice considérera que vous avez reçu le logement en bon état, sans rien à signaler. Consignez par écrit les moindres détails, en essayant d’être le plus précis possible (éviter si possible les termes vagues comme « état d’usage »). Des photos peuvent être jointes à l’état des lieux.